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Master JC
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La chute de l'empire romain

La crise politico-militaire des années 250-270

Entre la mort d'Auguste, le premier empereur, et le milieu du IIIe siècle, une armée professionnelle de 300.000 hommes, tant légionnaires qu'auxiliaires, suffisait à maintenir la Pax Romana.
Dans les années 250-260, cette armée déployée aux frontières est mise en échec par une pression barbare sans précédent.
En Europe, de nouvelles confédérations germaniques (Alamans, Francs, Saxons, Goths) s'organisent.
Les Barbares franchissent le Rhin et le Danube.
Les voies romaines deviennent des couloirs d'invasion.
Des Francs traversent la Gaule et ravagent le Nord-Est de l'Espagne.
Les villes de l'intérieur, sans garnison ni murailles, sont aisément pillées. En Orient, la dynastie sassanide redonne aux Perses les moyens et le goût de l'impérialisme militaire. L'Euphrate et traversée, Antioche est pillée

A l'évidence, l'Empire doit réorganiser son outil militaire.
Tâche d'autant plus difficile que les ambitions rivales de ses généraux contrarient l'unité de l'Empire. Les grands commandants régionaux (Bretagne, Rhin, Danube, Orient) utilisent leurs troupes pour briguer l'Empire, ou même un règne sans partage sur une partie d'Empire. L'Empire fait alors l'expérience d'une défense décentralisée.
L'instabilité est de règle.
Près des deux-tiers des empereurs ont une fin tragique.
La plupart des empereurs de la seconde moitié du IIIe siècle est proclamée puis dénoncée par des "pronunciamentos".
Contrairement à la période du Haut-Empire, le Sénat n'a plus aucun rôle politique ou militaire.
Les professionnels ne veulent plus que les sénateurs exercent de commandements épisodiques dans l'armée.
En 262, l'empereur Gallien les exclut de toute fonction militaire.
A l'exception de l'éphémère empereur Tacite, la pourpre impériale appartient désormais exclusivement aux meilleurs ou aux plus ambitieux des généraux.
L'armée assume la direction politique de l'Empire dont elle est le seul recours.
Militairement, les empereurs ne sont pas inactifs. Deux d'entre eux trouvent la mort au combat: Dèce, tué par les Goths en 251 et Valérien capturé et exécuté par les Perses en 260.
Le débordement des défenses frontalières conduit l'Empire à réduire son périmètre défensif en abandonnant les provinces conquises au-delà du Rhin et du Danube (Rhétie et Dacie) et délaisse en Bretagne le Mur d'Antonin, situé au Nord du Mur d'Hadrien.
Une stratégie de défense en profondeur est adoptée empiriquement.
Une armée de manoeuvre réduite, groupée autour de l'empereur, intercepte les Barbares à 200-300 kilomètres à l'intérieur du territoire romain.
Rome cesse d'être la capitale effective de l'Empire au profit de Milan et de l'état-major itinérant du prince.

Il n'y pas de sursaut militaire des populations romaines devant la menace barbare.
Toutefois les civils essaient localement d'assurer leur autodéfense. On édifie des enceintes autour des villes. Certaines de ces enceintes urbaines sont soignées et persistent jusque vers 1300. La ville du Mans présente encore une tour et un rempart de cette époque.
D'autres enceintes réutilisent les pierres des bâtiments publics ou s'en servent de points-d'appui pour former des villes réduites.
Rome elle-même doit s'entourer d'une enceinte en briques qui existe toujours aujourd'hui: le Mur d'Aurélien. Dans les campagnes, les grands propriétaires terriens fortifient leurs villas. Des refuges de hauteur sont construits dans les régions voisines du Rhin pour protéger les villageois. C'est de l'autodéfense passive à la fois contre les Barbares et contre les bandes de brigands qui s'organisent suite à l'affaiblissement du pouvoir. L'histoire a conservé le nom de ces bandes de brigands: les bagaudes en Gaule et les circoncellions en Afrique

Première tentative de réorganisation
Dioclétien (284-305)


En 284, un général originaire d'Illyrie parvient à réunir l'autorité civile et militaire sous sa main. Ce général appelé Dioclétien impose entre 284 et 305 une vigoureuse réorganisation de l'Empire.

Dioclétien porte l'armée entre 450.000 et 600.000 hommes.
Il rétablit de puissantes défenses frontalières sur le Rhin et le Danube après avoir mené des campagnes de pacification en terre barbare. Il augmente les flottes fluviales du Rhin et du Danube.
Dioclétien crée une importante rocade fortifiée, la Strata diocletiana, pour protéger la Syrie et la Palestine contre les raids des Perses et des Bédouins.
Sous son règne est établi une chaîne de forts côtiers et de surveillance navale sur les côtes de la Bretagne pour parer aux raids des pirates saxons.
L'architecture militaire de la fin du IIIe siècle montre le changement de la stratégie de défense. Les forts du Haut-Empire étaient construits en plaine, ouverts par quatre entrées, avec des tours carrées d'observation bordant un mur étroit. C'étaient des forts tournés vers l'intervention.
Ceux du Bas-Empire sont construits sur les hauteurs avec des murs et des fossés deux fois plus larges. Les tours en U forment des saillants en bastion. Il n'y a qu'une ou deux entrées car il s'agit de forts de défense locale.
D'autre part, les nouveaux camps légionnaires ont une superficie quatre fois plus réduite que ceux du Haut-Empire. Contrairement à une idée reçue, Dioclétien n'a pas systématisé une stratégie de défense en profondeur qui s'était empiriquement mis en place avant lui. Il essaie de revenir à une défense en avant avec une armée défensive. Néanmoins, il a entrevu l'utilité d'une certaine profondeur opérationnelle et place certaines unités à 60 ou 100 kilomètres en arrière du cordon de troupes frontalières.

Mais la plus grande réforme entreprise par Dioclétien est le système politique qu'il met en place: la Tétrarchie (littéralement "gouvernement quadripartite").
Ce système calque les nouveaux grands commandements militaires de l'Empire. L'Empire est divisé en deux grands commandements, l'Orient et l'Occident, sous la direction de deux augustes. Chaque auguste a sous ses ordres un césar destiné à lui succéder et chargé d'une sous-région. Ces co-empereurs portent le nom de tétrarques.
Cette réforme originale a deux objectifs:
- apporter une meilleure réponse opérationnelle aux invasions en décentralisant le commandement, car les contraintes stratégiques de l'Empire sont immenses: un espace qui va de l'Ecosse à l'Irak actuel à contrôler à vitesse de fantassins ou de cavaliers;
- limiter les risques de coup-d'Etat militaire en donnant sa chance à quatre généraux en même temps. Dioclétien qui exerce une autorité réelle sur les autres tétrarques démissionne en 305.
Il espère donner l'exemple, mais en fait, il donne le signal des guerres civiles ou plutôt des guerres entre militaires rivaux

La réforme constantienne

Constantin sort vainqueur des guerres civiles et impose deux réformes qui bouleversent la civilisation romaine:

en 313, par l'édit de Milan, il impose le christianisme comme religion d'Etat. Le paganisme est toléré mais reste vivace;
en 330, Constantin fait de Byzance, rebaptisée Constantinople, la deuxième Rome.

Les empereurs militaires du IIIe siècle avaient déserté Rome au profit de capitales itinérantes plus opérationnelles mais Constantin prend acte de l'appauvrissement économique, du déclin politique et stratégique de la Cité qui avait conquis l'univers.
Il renforce, bien que devenu empereur unique en 324, la bipartition qu'avait établie Dioclétien entre l'Occident latin et l'Orient grec.
Faille géopolitique profonde qui est à la base de l'éclatement de l'Empire, de sa disparition à l'Ouest et de sa survie à l'Est jusqu'en 1453 sous les couleurs de Byzance. Faille qui continue de séparer l'Europe en deux entre Catholiques latino-germaniques et Orthodoxes gréco-slaves.

Une troisième réforme, moins persistante historiquement, est à mettre au crédit de Constantin: la réforme de l'armée.
Alors que Dioclétien avait augmenté les effectifs en les portant à plus de 450.000 hommes, tout en les maintenant aux frontières, Constantin modifie profondément la structure de l'armée.
En 325, il crée deux classes opérationnelles: les troupes d'intervention dites comitatenses ("d'accompagnement"); les troupes frontalières dites ripenses ("riveraines") ou plus tard limitanei ("frontalières").
La vieille distinction opérationnelle entre légionnaires et auxiliaires disparaît en même temps que les cohortes prétoriennes supprimées en 312.
L'empereur Constantin impose aux fils de vétérans de s'engager dans l'armée.
Puis l'obligation est étendue aux fils de militaires en activité. Ces derniers seront recrutés dès l'âge de 16 ans alors que l'âge normal est de 18. Ce recrutement héréditaire forcé entraîne une vague de désertions. Beaucoup de fils de vétérans entrent dans les ordres, exemptés d'obligations militaires, car l'Empire est devenu chrétien. D'autres se coupent un pouce, particulièrement en Italie. L'enrôlement prend souvent l'aspect d'une arrestation.
C'est une nouvelle armée qui naît.

Evolution de l'armée dans les années 360-380

Après la mort de Constantin en 337, l'armée évolue dans le sens qu'il a défini. Cette armée se caractérise par :
- de nombreuses unités...: le nombre de légions passe de 53 à l'époque de Dioclétien à près de 220 à la fin du IVe siècle;
... mais à format réduit: les légions comptent 700 à 1000 hommes au lieu de 4000-6000;
des difficultés croîssantes de recrutement parmi la population romaine;
- une diminution constante des effectifs;
- une défense élastique en profondeur qui apparaît réellement après le règne de Constantin: les troupes d'intervention sont stationnées dans les villes de l'intérieur.
Cette défense en profondeur renforce le rôle de deux nouvelles catégories opérationnelles créées par Constantin. Il s'agit des troupes palatines (auxilia d'infanterie et vexillations de cavalerie) qui forment une réserve stratégique à disposition des grands commandements d'Orient et d'Occident, l'élite des troupes d'intervention. Les scholes palatines constituent la garde impériale sous les ordres du comte des domestiques. Peu nombreuses (en tout 3500 hommes par moitié d'Empire) ces scholes participent efficacement à toutes les grandes batailles du IVe siècle.

Au point de vue opérationnel, l'armée romaine tourne sur peu d'unités d'élite. Les armées d'intervention ont 5000, 15.000, exceptionnellement 30.000 hommes.
En cas de crise simultanée sur plusieurs fronts Rhin, Danube, Euphrate, il n'y a pas assez de troupes disponibles, ce qui est aggravé par la bipartition politique de l'Empire rétablie en 364.
Valentinien Ier devient empereur d'Occident, et nomme son frère cadet, Valens, empereur d'Orient.
A cette occasion, les unités d'élite sont partagées en seniors qui vont à l'Occident et juniors qui vont à l'Orient.
Une menace répandue sur plusieurs fronts amène la défaite d'Andrinople en 378 où Valens et l'armée d'Orient sont anéantis par les Goths.
Les troupes frontalières, dispersées dans de multiples postes d'observation, n'ont plus la capacité de retenir un envahisseur.
A partir des années 360, les recrues les plus médiocres y sont affectées. Il s'agit de paysans sans terre, fermiers ou journaliers que les grands propriétaires livrent à l'Etat en acquittement de l'impôt. Cette catégorie de troupes forme une police des frontières.

L'apparence des soldats romains change, annonçant la période médiévale: épée longue, cuirasse d'écailles qui évoque la broigne carolingienne, cottes de mailles à cagoule évoquant le haubert, casques segmentés à nasal. Les casques romains continuent d'être portés par les chefs barbares au VIe siècle tandis que l'épée longue se retrouve dans toute l'Europe.
A partir du règne de Gratien (375-383) les troupes occidentales demandent à être débarrassées du casque et de la cuirasse jugés trop lourds.
L'infanterie romaine devient une grosse infanterie légère adaptée à la guérilla de frontière mais au Ve siècle, plus rien ne distingue les Romains des Barbares à l'équipement romanisés.
L'arme qui conserve toute sa vigueur tactique en Orient tant en Occident est la cavalerie. En particulier la cavalerie lourde cuirassée qui combat à la lance et à l'épée comme les scutaires et les cataphractaires. La cavalerie légère est l'arme d'auxiliaires barbares

Crise du recrutement et barbarisation de l'armée

L'Empire face à une crise du recrutement croîssante a échoué en imposant l'hérédité de fonction aux fils de militaires et en réquisitionnant pour 20 ans les rebuts de la paysannerie.
Dès le IIIe siècle, il recrute de plus en plus de Barbares tant dans les unités auxiliaires que dans les troupes d'élite.
Les Barbares sont demandeurs d'intégration et valeureux aux armes. Les seuls peuples de l'Empire qui continue à s'engager massivement au IVe siècle sont les Gaulois et les Africains, alors que les Italiens se coupent le pouce pour ne pas servir.

La barbarisation est progressive jusqu'en 376.
Les Barbares s'engagent à titre individuel ou par contingents entiers sous les ordres de leurs princes-officiers.
Leurs qualités combattantes, morales et physiques alliées à l'armement romain en font des unités d'élite. Les scholes palatines de la garde impériale sont majoritairement composées de Barbares. Les princes barbares accèdent aux plus hauts grades de l'armée dès les années 350.
Dès cette époque, les Francs forment la majorité des officiers généraux de l'armée et de l'état-major d'Occident.
En Orient, des Sarmates, des Géorgiens, ou des Perses ralliés à l'Empire accèdent à des grades importants. Néanmoins, ces Barbares sont intégrés dans des unités organisées à la romaine. On voit des généraux et des troupes barbares combattre avec férocité leurs frères de race pour le compte des Romains.
Il s'installe un paradoxe: les Barbares sont à la fois les ennemis et les défenseurs de l'Empire. Ennemis et vaincus, ils sont distribués à travers l'Empire pour mettre en valeur les terres incultes ou abandonnées ou même recrutés dans l'armée romaine. Un ennemi qu'on arme n'est plus un ennemi: c'est un partenaire

Le difficile équilibre de l'intégration est rompu en 376. A cette date, chassés par les Huns, Barbares asiatiques venus des steppes de Mongolie, les Goths demandent l'asile politique à l'Empire romain d'Orient. L'empereur d'Orient Valens, poussé par ses courtisans, intègre la masse des réfugiés qu'il espère transformer en cultivateurs, en soldats et en contribuables. Il installe les Goths en tant que fédérés dans les Balkans, mais la malhonnêteté des gouverneurs provinciaux les affame et les pousse à la révolte dès 376. Leur nombre est tel que les troupes frontalières ne peuvent les empêcher de se répandre et de semer la dévastation. Les renforts s'avèrent insuffisants et l'empereur Valens ne peut intervenir en personne avec l'armée de manoeuvre qu'en 378.
Après son anéantissement à Andrinople, l'Empire vaincu accepte de réintégrer les Goths en tant que fédérés. Ils reçoivent des terres et des subsides de l'Etat romain contre le service des armes. La tentative de les amalgamer aux troupes régulières échoue car, trop nombreux, ils refusent la discipline romaine et gardent leurs chefs.
Des heurts ont lieu avec les soldats romains. Des révoltes sporadiques éclatent. Le nouvel empereur d'Orient Théodose Ier essaie vainement de les épuiser dans les guerres civiles contre des usurpateurs.

Après la mort de Théodose en 395, son fils Honorius trop jeune et trop faible, doit accepter la régence d'un Barbare appelé Stilicon, commandant en chef des forces occidentales.
En Orient, c'est un autre officier barbare, Gaïnas, qui s'impose au frère d'Honorius, Arcadius. Arcadius et la population de Constantinople, à la suite d'une réaction anti-germanique en l'an 400, parviennent à chasser Gaïnas et ses fédérés barbares.
Dans le même temps, Alaric, le chef des fédérés goths mène une guerre personnelle contre l'Empire romain d'Orient jusqu'à ce qu'il obtienne le commandement de l'Illyrie en 397. En fait, il est devenu un seigneur de la guerre indépendant qui opère sur le territoire romain en prélevant l'impôt à son bénéfice. Dès 401, il se reporte contre l'Occident et attaque l'Italie.
Le généralissime Stilicon contient ces assauts, mais après son assassinat en 408, Alaric a la voie libre.
En 410, à sa troisième tentative de siège, il pille Rome, ce qui n'était pas arrivé depuis l'époque de Brennus en 390 avant-Jésus-Christ.
Ces guerres dans la péninsule italienne obligent l'Occident à abandonner la Bretagne et à dégarnir la frontière du Rhin pour rameuter des renforts. En conséquence, à la fin de 406, le Rhin est franchi par des hordes de Vandales, de Suèves et les Alains qui dévastent la Gaule puis s'installent en Espagne vers 409.

Vers 412, Athaulf, le successeur d'Alaric, se réconcilie avec l'empereur d'Occident Honorius dont il épouse la soeur et s'institue protecteur des Romains. L'empereur l'installe en Gaule Narbonnaise puis en Aquitaine à partir de 418. Toulouse devient le centre d'un royaume wisigothique au coeur de l'Empire romain.
Dès les années 420, les Wisigoths mènent une politique d'expansion territoriale aux dépens des provinces romaines.
Contre eux et les agressions extérieures, L'Empire utilise des cavaliers huns et installe de nouveaux fédérés en Gaule, Francs saliens dans le Nord-Est et Burgondes autour de Lyon et de Genève.
Lorsque le roi des Huns Attila investit la Gaule en 451, le généralissime Aétius réunit les différentes communautés barbares installées en Gaule aux dernières troupes régulières (composées de Barbares et de quelques provinciaux). Après la victoire contre Attila, les fédérés mènent une politique indépendante de l'Empire. Les terres qu'ils ont reçues en protection deviennent des principautés barbares.

L'Empire d'Occident se délite de l'intérieur.

Il n'y a plus réellement d'armée romaine, mais une garde impériale à la fidélité douteuse. Rome est pillée en 455 par les Vandales, installés en Afrique depuis 429, puis en 472 par les Burgondes, dont le roi est devenu généralissime de l'armée romaine. L'empereur entre 455 et 476 n'est plus qu'un fantoche entre les mains des condottières barbares. L'un d'eux Odoacre, renverse le dernier empereur d'Occident en 476, et s'institue patrice ("petit père") des Romains. La déposition de Romulus Augustule est une formalité, car l'Empire d'Occident a cessé depuis longtemps d'être militairement souverain.

La barbarisation de l'armée a détruit l'Etat romain. La société romaine disparaît progressivement sous l'apport barbare. Des Etats nouveaux apparaissent en Europe occidentale. La paix romaine laisse place à ce que l'historiographie anglo-saxonne appelle les "Ages Sombres".

NB : je regrette que l'auteur de ce texte n'ait pas tenu compte de l'effondrement economique de l'empire
les historiens sont d'accord a 80% pour dire que l'economie n'avait pas la place prioritaire au sein de la societe ou de la politique romaine
toutefois, l'effondrement de l'economie a eu 2 consequences :
- c'est sans doute la cause principale du probleme de recrutement
- ca amene a la constitution de tres grandes proprietes ou les patrons sont les maitres absolus et choisissent qui peut integrer l'armee, ce qui diminue la qualite du recrutement, ce qui accentue encore les problemes de l'empire.
En echange de ce pouvoir, ces propritaires s'engagent a proteger le personnel car l'empire ne peut plus assurer une securite totale a l'interieur des frontieres => debut du systeme feodal
Last edited by Master JC on 09 Nov 2005, 11:30, edited 1 time in total.
Kloster
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Ca m'aura permi de (re?)découvrir les Cimbres et de corriger une erreur que je faisais: Je savais que la conquète de l'est de la méditerrannée était assez tardive mais je ne me souvenais pas qu'il y avait eu autant de guerre à l'est avant la conquète.

Et pour revenir un peu en arrière, tu avais bien deviné, j'avais confondu les teutons et les germains (qui occupèrent les terres laissées libres par les teutons). La tentative de conquète menée par Varus (sous Auguste) culmina avec le massacre de Teutoburg (près d'Osnabrück) ou les XVII, XVIII et XIX légion furent anéanties dans la plus grande défaite romaine depuis Cannae. Les romains, suite à ce désastre, oublièrent la germanie pour au moins 100 ans (Marc-Aurèle autour de +180 contre les Marcomans).

Ca m'aura permi de (re?)découvrir les Cimbres et de corriger une erreur que je faisais: Je savais que la conquète de l'est de la méditerrannée était assez tardive mais je ne me souvenais pas qu'il y avait eu autant de guerre à l'est avant la conquète.

Et pour revenir un peu en arrière, tu avais bien deviné, j'avais confondu les teutons et les germains (qui occupèrent les terres laissées libres par les teutons). La tentative de conquète menée par Varus (sous Auguste) culmina avec le massacre de Teutoburg (près d'Osnabrück) ou les XVII, XVIII et XIX légion furent anéanties dans la plus grande défaite romaine depuis Cannae. Les romains, suite à ce désastre, oublièrent la germanie pour au moins 100 ans (Marc-Aurèle autour de +180 contre les Marcomans).
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Master JC
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Post by Master JC »

je connais pas les conquetes romaines en germanie, mais les romains n'etaient ils pas deja installes en germanie avant marc aurele ou s'etaient il arretes sur le rhin a cette epoque ?

j'ai pas le temps de cherchr, mais de quand date la creation des 2 provinces de germanie ?
Kloster
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Master JC wrote: je connais pas les conquetes romaines en germanie, mais les romains n'etaient ils pas deja installes en germanie avant marc aurele ou s'etaient il arretes sur le rhin a cette epoque ?
...
Sous Auguste, l'empire est allé jusqu'à l'Elbe, avant de revenir au Rhin suite à Totenburg.

Kloster
Master JC wrote: ...
j'ai pas le temps de cherchr, mais de quand date la creation des 2 provinces de germanie ?
Pas la moindre idée. Désolé.

Kloster
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