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Master JC
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La bataille d'Andrinople

En 376, poussé par les invasions des Huns, les Goths, commandés par Alavivus et Fritigern, demandent à s'installer dans l'empire romain. Espérant qu'ils deviennent des agriculteurs et des soldats, l'empereur Valens les autorise à s'établir dans l'Empire comme fédérés. Mais la malhonnêteté des commandants provinciaux pousse les nouveaux venus à la révolte après de nombreuses vexations. Ils franchissent le Danube et sèment la désolation. Valens demande alors à Gratien, l'empereur d'Occident, des renforts pour lutter contre les Goths bien plus nombreux. Celui-ci lui envoie le général Frigérid avec des renforts ainsi que le chef de sa garde Richomer. Il s'ensuit pendant les deux années précédant la bataille d'Andrinople une série d'affrontements d'où ne se dégage aucun vainqueur.

En 378, Valens décide de prendre les choses en main lui même. Il quitte Antioche pour Constantinople et demande en même temps au général Sébastien de quitter l'Italie. Celui-ci réussit à prendre un groupe de Goths par surprise et à le forcer à la retraite. En apprenant les succès du général Sébastien sur les Goths et de Gratien sur les Alamans en occident, l'empereur Valens se sent poussé à l'action. Il quitte Mélanthis pour rejoindre Andrinople afin de faire la jonction avec Sébastien. Le 6 août, une reconnaissance lui apprend la présence des Goths marchant vers le Sud-est d'Andrinople et distants d'une vingtaine de kilomètres. Le but des Goths est de contourner l'armée romaine qui remonte vers Andrinople. Malgré un terrain difficile, Valens atteint Andrinople où il fait construire un camp avec fossé et rempart.

Richomer, envoyé par Gratien, porte une lettre le priant d'attendre l'arrivée du renfort des troupes d'occident avant d'engager la bataille. Ses officiers lui recommendent également d'attendre, mais Valens décide d'engager le combat sans attendre en se référant au précédent succès de Sébastien et à l'estimation des troupes Goths fortent d'environ 10 000 hommes.

Les Goths ont aussi reperé les Romains et le 8 août, Fritigern envoie un émissaire pour proposer la paix et une alliance en échange d'un territoire romain. Sûr de remporter la victoire grâce à sa supériorité numérique supposée, Valens rejette ces propositions. Mais ses estimations n'ont pas pris en compte une partie de la cavalerie goth, parti fourrager plus loin. L'armée de Valens est composé de vétérans, et de troupes aguerries. Elle comporte sept grandes unités d'infanterie (légions et auxiliaires palatins) de 700 à 1 000 hommes chacunes. La cavalerie comporte des scutaires-archers et des scholes palatines de la garde impériale. Mais celles-ci ne représente pas le point fort de l'armée de Valens et elles s'enfuiront à l'arrivée de la cavalerie goth. Il est aussi fait mention d'escadrons de cavaliers Sarrasins, mais ceux-ci sont plus apte à la guerre d'escarmouche qu'à la bataille rangée.

Le matin du 9 août, Valens fait lever le camp d'Andrinople, où il laisse le trésor et l'administration impériale sous la garde de plusieurs légions. Renseigné par une reconnaissance des jours précédents, il sait où est situé le camp goth. Les Romains y arrivent après une marche de 7 heures en terrain difficile.Aux alentours de deux heures de l'après-midi, les troupes romaines arrivent en désordre face aux Goths installés sur le sommet d'une colline. Ceux-ci, privés de leur cavalerie prennent position devant des chariots diposés en cercle à l'intérieur duquel sont disposées leurs familles. L'objectif de Fritigern est de gagner du temps, afin de permettre à sa cavalerie de revenir. Les champs sont alors incendiés afin de retarder les Romains, puis des négociations sont engagées pour un échange d'otages. Ces négociations exaspèrent les soldats romains qui se sentent en position de force, mais elles procurent un temps précieux à Fritigern.Les Romains engagent la bataille sans en avoir reçu l'ordre, croyant à une victoire facile. La schole palatine des scutaires-archers que commande le prince géorgien Bacurius attaque, mais privée de soutien, elle est facilement repoussée. Puis les Romains de l'aile gauche atteignent le cercle de chariots, mais il est trop tard, car à ce moment, la cavalerie goth parvient à rejoindre le champ de bataille pour soutenir l'infanterie. Elle encercle les troupes romaines déjà disloquée par le premier assaut. Les Romains refluent au bas de la colline où ils ne peuvent plus manœuvrer, gênés par leurs lourdes armures et leurs longs boucliers. Les pertes, l'épuisement et la pression psychologique deviennent tels qu'ils fuient en désordre. La poursuite lancée par la cavalerie tourne à un massacre qui ne prend fin qu'à la nuit tombée.

Dans cette déroute l'empereur lui-même est abandonné par sa garde, on essaie de le retrouver mais de nombreuses unités de cavalerie ont déserté. Il meurt anonymement sur le champ de bataille. De nombreux officiers, parmi lesquels le général Sébastien, sont tués et il s'agit du pire désastre pour l'armée romaine depuis la bataille de Cannes. Cette bataille est un coup très rude pour l'empire. En effet, le corps de bataille de l'Empire d'Orient est anéanti, des cadres précieux ont été tués et toutes les fabriques d'armes de la zone danubienne sont détruites à la suite de la bataille. L'absence de réserves pour cette armée devenue professionnelle et qui connaît une grave crise de recrutement accentue l'impact stratégique et moral de la défaite.Cette bataille est le signe que les Barbares, à force de combattre pour ou contre les Romains sont devenus des adversaires redoutables.

(suite : cf plus haut)

LA BATAILLE COUTRAI - 1302

Après la prise de possession des Flandres par le roi de France, qui trouva les habitants trop fiers d'eux-mêmes, le gouverneur de Châtillon s'attacha à les remettre à leur place. Il les priva de beaucoup de privilèges, s'aliénant les riches, et frappa les pauvres d'impôts. Comme on pouvait s'y attendre, le peuple commença à parler tout bas.

Trente chefs de métier vinrent tout d'abord se plaindre à Châtillon que les ouvrages commandés pour le roi ne leur étaient toujours pas payés. Le grand seigneur, habitué aux droits de corvée, trouva la réclamation insolente et les fit arrêter. Le peuple en armes les délivra en tuant quelques hommes, au grand effroi des riches qui se déclarèrent pour le roi pour maintenir le peu de privilèges qui leur restaient. L'affaire fut portée devant le Parlement de Paris qui jugea la Flandre et décida que les chefs de métier devaient retourner en prison. Cette décision fut à l'origine d'une vaste série de massacres commis contre les Français en Flandre et parmi lesquels ressort celui de la terrible journée du 21 mars 1302 et des deux jours qui suivirent pendant lesquels 1.200 cavaliers et 2.000 sergents à pied français furent passés par les armes, défenestrés, battus à mort par les habitants de Bruges.

Après de tels évènements, les habitants n'avaient d'autre alternative que vaincre ou périr. Les Brugeois marchèrent d'abord sur Gand, dans l'espoir que cette grande ville se joindrait à eux. Mais les Gantais refusèrent de se joindre au Brugeois. Ils trouvèrent cependant comme alliés le Franc de Bruges, Ypres, l'Ecluse, Newport, Furnes, Gravelines. La ville de Courtrai fut emportée par Gui de Namur, un des fils du comte de Flandre, et la garnison fut refoulée dans le château. Les Flamands apprirent peu après que le comte Robert d'Artois était entré en Flandre par Tournai à la tête d'une formidable armée ; elle comptait, suivant Villani, qui était alors sur les lieux, 7.500 hommes d'armes, 10.000 archers, et 30.000 fantassins levés parmi les milices communales. Presque tous les grand barons y étaient. Guillaume de Juliers, neveu de Gui de Namur, apprit la nouvelle alors qu'il entreprenait le siège de Cassel. Il se replia sur Courtrai pour l'y rejoindre. Leurs forces réunies ne dépassaient guère 20.000 combattants.

Les artisans, qui formaient cette armée de révoltés, n'avaient guère combattu en rase campagne, et auraient peut être reculé volontiers. Mais la retraite était trop dangeureuse dans une grande plaine et devant toute cette cavalerie. Ils attendirent donc bravement. Chaque homme avait mis devant lui à terre son pieu ferré. Leur devise était : Seilt une vriendt, mon ami et mon bouclier. Les chevaliers qu'ils avaient avec eux, pour les encourager, renvoyèrent leurs chevaux ; et en même temps qu'ils se faisaient fantassins, ils firent chevaliers les chefs des métiers. Ils savaient tous qu'il n'y avait pas de grâce à attendre. On répétait que Châtillon arrivait avec des tonneaux pleins de cordes pour les étrangler. La reine avait, disait-on, recommandé aux français que quand ils tueraient les porcs flamands, ils n'épargnassent pas les truies flamandes.

Le connétable Raoul de Nesle proposait de tourner les Flamands et de les isoler de Courtrai. Mais le cousin du roi, Robert d'Artois, qui commandait l'armée, lui dit brutalement : "est-ce que vous avez peur de ces lapins, ou bien avez-vous peur de leur poil ? ". Le connétable, qui avait épousé une fille du comte de Flandre, sentit l'outrage, et répondit fièrement : "Sire, si vous venez où j'irai, vous irez bien avant !" En même temps, il se lança en aveugle à la tête des cavaliers en cette journée du 11 juillet 1302 dans un nuage de poussière. Les diverses compagnies se confondirent en une vaste colonne qui tomba sur les Flamands comme une trombe parmi les tourbillons de poussière. Chacun s'efforçant de le suivre et craignant de rester à la queue, les derniers poussaient les premiers ; ceux-ci approchant des Flamands trouvèrent, ce qu'on trouve partout dans ce pays coupé de fossés et de canaux, un fossé de 5 brasses de large. Ils y tombèrent, s'y entassèrent ; le fossé étant en demi-lune, il n'y avait pas moyen de s'écouler par les côtés. Les insurgés en profitèrent pour franchir le canal en deux points et charger sur les flancs cette masse confuse.

A l'aspect de leur ruine et de leur chute si promptes, le noble comte d'Artois, qui n'était pas accoutumé à fuir, avec sa compagnie de forts et vaillants gentilshommes, se plongea aussi au milieu des Flamands comme un lion enragé ; mais pour la grand'multitude de lances que les flamands tenaient serrées les unes contres les autres, il ne put transpercer leurs batailles… Les Brugeois n'épargnèrent aucune âme ; mais de leurs lances aiguës et bien ferrées, ils faisaient trébucher et choir chevalier après chevalier et les tuaient à terre. Et le comte d'Artois, bien qu'il fut navré de 30 blessures ou plus, se battait toutefois vaillantement et vigoureusement. Si tous les gentilshommes qui se trouvaient à la queue de la colonne eussent tenté un vigoureux effort, peut être eussent-ils dégagé leurs compagnons d'armes ; mais saisis d'une panique universelle, ils tournèrent bride et s'abandonnèrent à une fuite " très laide et très honteuse ". Et ainsi le duc de Bourgogne, le comte de Saint-Pol, Loys de Clermont et 2.000 hauberts laissèrent mourir leurs compagnons.

Les Flamands tuèrent à leur aise ces cavaliers désarçonnés : ils les choisissaient dans le fossé. Quand les cuirasses résistaient, ils les assommaient avec des maillets de plomb ou de fer. Ils avaient parmi eux bon nombre de moines ouvriers, qui s'acquittaient en conscience de cette sanglante besogne.

Toute la chevalerie de France vint s'enterrer là : Artois, Châtillon, Nesle, Brabant, Eu, Aumale, Dammartin, Dreux, Soissons, Tancarville, Vienne, Melun, une foule d'autres. 4000 éperons dorés (un autre dit 700) furent pendus dans la cathédrale de Courtrai. Triste dépouille qui porta malheur à la ville. 80 ans après, Charles VI vit les éperons, et fit massacrer tous les habitants.

Les Flamands victorieux allèrent ensuite aux tentes des chevaliers, et y trouvèrent grande quantité d'armes et grand appareillage. Quand ils eurent dépouillé tous les morts de leurs harnois et de leurs vêtements, ils s'en revinrent en grande joie à Bruges ; et ainsi, les corps dépouillés de tant de nobles hommes demeurèrent en la place et au champ, sans que nul les mit en sépulture, et les bêtes des champs, les chiens et les oiseaux mangèrent leurs charognes.
butch2k
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Post by butch2k »

Le massacre des chevaliers etait une pratique considéré comme étant pour le moins barbare, il etait pratique courante de les capturer vivants afin de monnayer leur libération. On a vu toutefois au fil des batailles apparaitre des pratiques pour le moins brutale, où une fois le chevalier mit a terre, on lui tranchait la gorge avec des dagues conçues a cet effet.
Des armes d'hast specifiques furent meme developpées pour choper un chevalier a la nuque afin de le faire tomber de son cheval et le mettre ainsi a la merci de la pietaille.

L'effet de choc de la cavalerie est mis a mal par un terrain trop lourd qui fatigue les chevaux et rend la charge plus lente. Une charge lente laisse la chevalerie a la merci des tir d'arc et d'arbalete pendant un temps plus long. A noter que ce dernier instrument de mort, etait particulièrement mal vu car il permettait a un homme de peu de tuer un chevalier d'un coup, ce n'etait clairement pas une arme noble. Le demie-dondaine, carreau lourd, etait conçu pour avoir suffisament de pouvoir de pénétration et de choc pour mettre a mal n'importe quel chevalier armuré.

Une charge de cavalerie lourde sur un terrain innaproprié tourne généralement au massacre des chevaliers comme l'ont prouvées quelques batailles de la guerre de cent ans...
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Master JC
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Post by Master JC »

c'est ce que j'ai voulu demontrer aux joueurs : la cavalerie lourde n'est pas l'arme absolue : comme d'habitude, ca depend du terrain et des circonstances
toute arme peut etre contree surtout si elle est mal utilisee
Last edited by Master JC on 02 Apr 2007, 13:27, edited 1 time in total.
butch2k
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Post by butch2k »

A mon avis l'une des armes les plus efficace de l'époque demeure l'arché monté, dont l'éfficacité sur le moral de l'adversaire est impressionnante. C'est un adversaire insaissisable, qui peut se défiler facilement tout en ayant un pouvoir de nuisance propre tres important.
Bien evidement ce n'est pas l'arme ultime pour remporter une bataille mais son utilisation répété tout en refusant la bataille rangée va fatiguer l'adversaire, le pousser a la faute et surtout le demoraliser. N'oublions pas qu'une victoire décisive a l'époque est généralement provoqué par une débandade généralisée des troupes. Moment où la cavalerie légère peut se "lacher" et massacrer les troupes débandées.

Je pense que la cavalerie lourde est avant tout un moyen pour les nobles de se montrer plutot qu'une arme réellement eficace. Les conditions d'emplois en sont trop restreinte pour en faire une arme vraiment utile. Certe certaines batailles ont étés remportées par de puissantes charges de cavalerie, mais j'ai tout de même l'impression que leur nombre est pluot anecdotique... La mise en oeuvre de défenses propres a briser une charge (fossés, piques, etc...), ainsi que les troupes appropriées (piquiers, arbaletriers,...) ont rendu leur efficacité toute relative.
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Post by Master JC »

yep ! vive les mongols !
probleme : les regles qui refletent les qualites de ces troupes sont rares, surtout quand on cherche des regles a une echelle superieur au tactique...

quand a moi, je reste persuade que l'arme ultime = une combinaison des armes avec chacune d'elle utilisee au bon moment et contre le bon adversaire...

la cavalerie peut remporter la decision, surtout lorsqu'elle attaque sur les ailes (cannae, zama, etc...). Par contre, tout comme toi, je reste perplexe sur l'effet decisif d'une charge frontale de cavalerie lourde. Contre de l'infanterie en bon ordre par exemple...
butch2k
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Post by butch2k »

A mon avis ça depend grandement du niveau de preparation psychologique et tactique du pauvre trouffion... C'est clair que s'il y n'y a rien pour le protéger genre piques ou fossés et qu'il se trouve sur l'axe d'une charge il y a quand meme de grande chance pour qu'il se debande. Franchement une bonne grosse charge j'aimerai pas etre en face, par contre c'est clair que les conditions d'application optimale etaient rarement remplie.
Il ne faut pas non plus oublier qu'un chevalier c'est un gouffre a nourriture car il a quelque chose comme cinq montures plus ses gens... Un veritable cauchemard sur le plan de la logistique, 200 chevaliers ca fait deja 1000 chevaux a nourrir minimum, ca doit serieusement debrousailler les alentours.
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Post by Master JC »

oui, quand je parle d'infanterie en bon ordre, je parle de soldats disciplines qui savent se battre et qui serrent les rangs (et les fesses :D )
d'ailleurs, il parait que la plupart des effets d'une charge concerne la fuite de l'adversaire devant l'arrivee des cavaliers = l'effet psychologique est tres fort et il faut avoir les nerfs solides pour tenir sa position...
Parcontre, se debander devant une charge peut se reveler etre une mauvaise idee :D

oui, en plus c'est tres cher a equipper
j'ai toujours dit que le fantassin a toujours etait meilleur marche :D
butch2k
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Post by butch2k »

Oui l'effet est essentiellement psychologique, car a mon avis les fantassins qui restent face a une charge sont ceux qui ont bon espoir de la briser, les autres ont de forte chance de se barrer... En fuyant ils ne craignent pas grand chose sur l'instant car apres une charge les chevaux sont presque morts. Par contre il est clair que c'est mal barré pour le reste de l'armée une fois celle-ci enfoncée.
Sur les troupes debandées le plus efficace est le cavalier léger, qui lui peut soutenir une poursuite longue, c'est quelque chose qui manque dans les armées européennes, l'exploitation d'une victoire n'est généralement pas excellente.

De mon point de vue faire face a une charge de cavalerie revient a faire face a un assaut de chars, si tu as les armes appropriés tu tiens le coup car tu sais que tu as ta chance, dans le cas contraire tu te barres. A moins d'etre complétement fanatisé ou réellement bien entrainé il y a peu de chance qu'une troupe non equipée d'armes appropriées puisse faire front face a une charge qui apparait tres probablement pour le fantassin de l'epoque comme une force considerable et quasi invincible.
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Post by Master JC »

Tout a fait !

Et comme je tiens un specialiste de la question moyen ageuse sous la main, :D j'aimerai en profiter pour poser une question qui me titille depuis quelques annees : l'image populaire de la guerre au moyen age avec des chevaliers recouvert de metal et bien entraines, face a des fantassins issus de levees de paysans est elle vraie ?
Ma question est : l'infanterie a t elle etait negligee durant cette periode ?
(on oublie les exceptions comme les vicking etc...)

Car c'est l'image populaire, mais je me l'explique mal pour toutes les raisons que l'on a evoque. Mais d'un autre cote, la cavalerie lourde devait etre la reine des batailles, sinon comment expliquee la re-naissance des phalanges (appelee tercios ou carres suisses ou ce que tu veux en fonction du pays) dont l'armement et les techniques de combat etaient clairement orientees anti-cavalerie ?
butch2k
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Post by butch2k »

Le problème est assez complexe.
Tout d'abord le chevalier fait veritablement office de tank, dans certaine bataille pourtant feroce les pertes en chevaliers peuvent atteindre les... 1%. L'armure le protège beaucoup mieux que le simple piéton, l'évolution de son equipement de la cotte de maille vers l'armure lourde accompagnant l'evolution de l'armement du pieton. De plus les affrontement entre chevalier restent grosso modo des rencontres "sportives" entre gentlemen... Par contre pour les piétons c'est pas vraiment la même chose, autant comme un chevalier ne va pas massacrer un autre chevbalier a terre il en va tout autrement pour un piéton qui sera sauvagement mis a mort.
L'evolution de l'equipement du piéton va petit a petit evoluer pour contrer la force principale du chevalier qui repose sur son cheval, un chevalier a terre ne domine plus et peu etre submergé par la masse. On voit ainsi re-apparaitre d'ancienne formations antiques avec des equipements approprié pour la lutte contre les chevalier. De plus l'apparition de l'arbalete qui fut considéré comme une arme réellement diabolique contribua avant l'apparition de l'arme a feu a rabaisser la force de frappe des chevaliers.

Pour ce qui est des armées de Paysans ce n'est pas tout a fait vrai car le Roi ou le seigneur tend a maintenir une force armée a ses frais qui est censé etre relativement bien equipé et entrainé, Philippe Auguste en est un exemple. Mais l'argent manqaunt il fût le plus souvent necessaire de faire des levées a partir des base paysannes avec pour effet un baisse significative de la qualité des troupes, mal entrainées, mal equipées.
Toutefois on juge généralement que le XIVeme siecle est celui du revirement du pouvoir des armes, qui passe des chevaliers a la piétaille, rappelons nous que c'est la période de Crécy par exemple.
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Post by Master JC »

etonnant car l'imagerie populaire est finalement assez vraie...
mais cela explique l'evolution des armées et des tactiques
d'ailleurs quand on regarde l'evolution de la composition des armees francaise tout au long du moyen age, on constate deja cette evolution avec l'apparition progressive de fantassins de mieux en mieux equippes, et donc sans doute, entraines.
butch2k
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Post by butch2k »

N'oublions pas non plus l'importance des compagnies franches, pour ne pas dire des mercenaires. Elles apportent, l'espace d'une bataille ou de plusieurs en fonctions des moyens du commanditaire, une véritable expertise du combat qui peu manquer dans les troupes levées.

La levées des troupes est d'ailleurs un choix tres dangeureux car cela veut dire que les paysans ne seront pas au champs et que la production s'en resentira. De plus on comprend bien que ces derniers preferent largement rentrer chez eux que se faire massacrer, la motivation ne sera donc pas toujours au rendez vous.

l'inconvénient d'une armée professionelle est son cout exhorbitant, il y a non seulement le salaire, mais aussi l'equipement et tout l'approvisionnement et le cantonnement. Philippe Auguste est tres certainement le dernier a avoir durant la période médiévale maintenu une réelle force permanente a ses propres frais.

Pour les périodes suivantes je pense que l'on peu considérer d'une part la piétaille tout juste bonne a faire illusion et d'autre part de vrais hommes d'armes dont la guerre est le métier, les deux sont presents sur le champs de bataille, avec tres certainement un avantage numérique pour le premier groupe. Mais l'évolution de l'armement et des tactique va renforcer leur efficacité.
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Post by Master JC »

les mercenaires avaient un autre desavantage : une fois qu'ils n'etaient plus payes, ils ravageaient les terres qu'ils traversaient et se transformaient souvent en veritables bandits
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Post by butch2k »

Attention...
C'est le cas de toutes les armées pas seulement des mercenaires, on a beau etre français, se battre sur son sol mais aussi piller les environs pour cause de non paiement. Les anglais laissé seuls en garnisons en Normandie et qui avait la charge d'assurer la sécurité des territoires sous leur controle se sont livrés a des pillages en régle. Ils n'etaient pas mercenaires mais n'etaient plus payés depuis des mois.
C'est a l'époque un phenomene courant, le brigandage est une activité courante de toute armée non ou sous payé.
J'aurai presque tendance a considerer que les mercenaires etaient le moindre mal, car au moins ils etaient tenus par une certaine discipline militaire et agissaient de manière a se faire retribuer. Les bandes armées de quelques individus, résidus d'une armée, ne pouvaient en aucun cas esperer une quelconque retribution, il ne vivaient plus que par le brigandage. De mon point de vue la difference est assez importante dans le sens ou on peu esperer qu'une bande de mercenaire s'arrete une fois retribuée mais qu'une bande de brigand ne s'arretera qu'une fois pendue au bout d'une corde.
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Post by Master JC »

pourtant les exemples ne manquent pas de compagnies de mercenaires qui ont continues a piller la campagne bien apres l'arret du conflit proprement dit...
Je me souviens meme avoir lu qu'un roi a ete oblige d'intervenir en levant une armee pour debarrasser une region des bandes de mercenaires qui etaient restes sur place apres la guerre !
C'est pour le moyen age, mais j'ai aussi souvenir du meme probleme pour les mercenaires de la guerre de trente ans par exemple
Mais c'est un autre sujet

Pour ce qui est des troupes regulieres qui se payent sur la bete quand elles ne touchent plus de solde, c'est evident et ca a existe de tout temps.
J'ai meme envie de dire que ca existe encore : plus d'un coup d'etat a demarre en afrique apres que les soldes ne soient plus versees...
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